L’AFPA Saint-Dizier a répondu à l’appel national de grève

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Ce jeudi 26 juin, tous les centres AFPA de France ont répondu à l'appel national de grève. Les manifestants reprochent les restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement.
Ce jeudi 26 juin, tous les centres AFPA de France ont répondu à l'appel national de grève. Les manifestants reprochent les restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement.

« Nous n’avons pas connaissance de ce que veut faire l’État, » déclare Caroline Faux, la directrice de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) Saint-Dizier « Mais la feuille de route n’a pas changé pour nous. » Ce jeudi 26 juin, le centre de formation a répondu à l’appel national de grève lancé par l’AFPA nationale.

Une dizaine de personnes se sont mobilisées. « Il y a un peu d’inquiétude de la part des salariés à cause des contraintes budgétaires nationales », explique la directrice.

Des finances nationales floues

Depuis 2017, l’AFPA est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Il est donc majoritairement financé par l’État et est contraint de dépendre des finances nationales. Une situation qui inquiète grandement les salariés de la structure, notamment à cause des restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement en ce qui concerne le budget annuel 2026.

Selon le journal l’Humanité, l’AFPA national pourrait perdre sa subvention annuelle d’équilibre de 210 millions d’euros.

Notre crainte est de voir une suppression croissante de centres de formation, ce qui porterait un coup fatal à notre maillage territorial, à travers nos 126 centres répartis sur 156 sites, et donc à notre capacité de répondre aux besoins de la population, » déclare Hélène Mayans, secrétaire générale de la CGT AFPA à l’Humanité.

Des postes en suspens ?

D’après nos confrères de France Bleu, les syndicats indiquent qu’au niveau national, 1 300 postes pourraient ne pas être remplacés après les départs en retraite. Une décision qui rendrait les conditions de travail beaucoup plus difficiles pour les salariés restants.

Pour Hélène Mayans, « cette absence de cap stratégique entraîne une crise profonde dont ils sont les premiers à payer le prix. En 1995, l’AFPA comptait 11 000 salariés, nous sommes désormais passés sous la barre des 6 000. »

« L’AFPA est en pleine transformation avec l’évolution des formations proposées », explique Caroline Faux, « On est également en train de signer un contrat d’objectif et de performances (COP) avec l’état pour les quatre années à venir ». Malgré l’incertitude, la directrice de l’AFPA assure vouloir aller jusqu’au bout de cette évolution.

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