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Crise aux urgences de Saint-Dizier : « C’est scandaleux ce qui se passe » dénonce le maire Quentin Brière

Durée de lecture : 4 min.
Saint-Dizier fait face à une nouvelle crise des urgences : pour la semaine du 6 au 13 septembre, le service du Centre Hospitalier ne sera ouvert que trois jours. Les patients devront se reporter sur les structures de Vitry-le-François, Bar-le-Duc ou Chaumont. Cette nouvelle mesure, annoncée ce vendredi 5 septembre, provoque l’incompréhension.

Urgences de Saint-Dizier

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Saint-Dizier fait face à une nouvelle crise des urgences : pour la semaine du 6 au 13 septembre, le service du Centre Hospitalier ne sera ouvert que trois jours. Les patients devront se reporter sur les structures de Vitry-le-François, Bar-le-Duc ou Chaumont. Cette nouvelle mesure, annoncée ce vendredi 5 septembre, provoque l’incompréhension.

Alors que les urgences de l’hôpital de Saint-Dizier ne fonctionneront que trois jours entre le 6 et le 13 septembre, une nouvelle fois, le service hospitalier se retrouve sous tension. Dans un contexte où les fermetures temporaires deviennent récurrentes, le maire de la ville, Quentin Brière, monte au créneau. Lors d’un entretien accordé à Puissance Télévision, il exprime une indignation profonde et appelle à une mobilisation collective pour sauver un service vital pour la population bragarde.

Une fermeture qui ne passe plus

Saint-Dizier, ville de près de 25 000 habitants, est une nouvelle fois confrontée à l’absence quasi totale de son service d’urgences. Durant une semaine, les patients devront se rediriger vers les hôpitaux de Vitry-le-François, Bar-le-Duc ou Chaumont – des trajets allant jusqu’à 40 à 60 kilomètres.

Pour Quentin Brière, cette situation est devenue inacceptable : « C’est scandaleux ce qui se passe aujourd’hui à Saint-Dizier. Personne n’accepterait de vivre dans un territoire où il n’y a pas d’urgences. Tous les jours, les habitants me posent la même question : ‘Que se passe-t-il aux urgences ? Pourquoi n’y arrive-t-on pas ? »

Un hôpital en tension, mais pas en ruine

Président du conseil de surveillance de l’hôpital depuis cinq ans, le maire évoque une structure fragilisée par des conflits internes, mais dont le potentiel reste intact : « Un hôpital, c’est un organisme fragile. Celui qui veut tout casser peut le faire en une semaine. Mais aujourd’hui, tout n’est pas cassé, loin de là. » Il souligne la présence de professionnels engagés : « Je rencontre des gens investis, qui se donnent jour et nuit. Il y a encore une vraie énergie sur le terrain. »

La crise n’est pas uniquement liée au manque de moyens, selon lui. Elle est aussi humaine : tensions entre personnels, rupture de dialogue, usure psychologique. « C’est un environnement difficile. On y reçoit des patients souffrants, des familles inquiètes. C’est plein de passion, mais ça peut aussi exploser. »

Une solution à court terme : recruter d’urgence… des urgentistes

Le besoin immédiat ? Deux médecins urgentistes pour maintenir le service.

Il faut deux personnes pour ouvrir les urgences. Deux. Vous n’allez pas me dire que dans toute cette région, on ne peut pas en trouver deux. Chaque jour cet été, trouver un smuriste a été une victoire. Mais ça ne suffit pas. Il faut renforcer nos équipes médicales maintenant, précise le maire. 

Au-delà de l’urgence, Quentin Brière plaide pour un nouveau modèle de collaboration entre hôpitaux du territoire : Vitry, Bar-le-Duc, Saint-Dizier : aucun de ces hôpitaux ne peut tout résoudre seul. Il faut coopérer. Il faut s’unir. »

Le maire appelle également à restaurer la confiance entre tous les acteurs – personnels, direction hospitalière, ARS – et à faire preuve de volonté politique : « Demain matin, je serai à l’hôpital, dans tous les services. Je veux leur dire qu’ils ne sont pas seuls. »Il en appelle aussi à l’Agence Régionale de Santé et au Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) : « Si des moyens manquent, je veux qu’on en mette plus. Je veux qu’on agisse, qu’on recrute, qu’on s’unisse. »

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Clémentine Coppola

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