4 384. C’est le nombre d’arbres plantés, ce mercredi 5 novembre, par l’Office National des Forêts (ONF), sur une parcelle située en forêt communale de la Côte des Fourches à Bar-le-Duc. Un projet qui s’inscrit dans l’Agenda 30 de la ville et qui participe à l’accroissement de la capacité du territoire à réduire le carbone.
Parmi ces arbres se trouvent 3 000 chênes pubescents et plus de 1 000 érables champêtres. Le but est de repeupler la forêt et de la protéger : « On ne veut pas laisser des espaces vides comme ça en plein milieu de la forêt », exprime Christophe Guedra, technicien forestier territorial en charge de la gestion de la forêt communale de Bar-le-Duc.
Des épicéas détruits par les insectes
Il y a environ 60 ans, des épicéas avaient été plantés sur cette parcelle. Cependant, ils ont été infectés par un insecte xylophage : le scolyte. Ce dernier s’est placé à l’intérieur des arbres et les a tués en mangeant le bois. « Ça tombait dans tous les sens, c’était dangereux. On a fait une exploitation il y a approximativement cinq ans et derrière, on a eu ce projet de plantation pour ne pas laisser le terrain nu », explique Christophe Guedra. « On essaye de favoriser la régénération naturelle, sauf que derrière l’épicéa mort, rien ne repoussait ».
Au départ, le projet de plantation n’avait pas été accepté par la commune à raison d’un manque de budget à louer. L’ONF a plus tard parlé du projet à Marie-Laure Lefevre, élue aux espaces verts et à la transition écologique de la ville de Bar-le-Duc : « Elle nous a dit que ça rentrait complètement dans ce qu’elle voulait faire et du coup le projet a revu le jour ».
Cette plantation s’élève à un montant de 43 000 euros hors taxe. En une semaine, les agents de l’ONF ont réalisé le broyage en plein, le jalonnement, la plantation ainsi que l’ajout de protection.



Un entretien permanent pour ces arbres
Avant de pouvoir permettre ses plantations, certaines étapes ont dû être réalisées, à commencer par l’ouverture de fosse pédologique, faite systématiquement pour chaque projet de plantation en forêt domaniale ou communale : « C’est une pelle mécanique qui est venue creuser à deux mètres de profondeur pour qu’on analyse le sol », explique le technicien forestier, « ça nous permet de calculer la réserve utile maximale que le sol peut avoir et par rapports aux résultats, on peut connaitre quelle essence planter ou pas ».
D’ici à un an, l’ONF fera un comptage des plants afin d’observer ceux encore vivants, ceux qui n’ont pas survécu et d’en comprendre les raisons : « Est-ce-que c’est par exemple de la faute de l’ouvrier parce qu’il a mal planté, est-ce-que c’est parce qu’il a été mangé par le chevreuil, ou mort à cause des conditions météorologiques ? », ajoute Christophe Guedra.
Si le taux de reprise atteint plus de 80 %, ce sera « acquis » : « S’ils sont en dessous, on a une garantie de regarnir pour obtenir 80 % ».
La végétation va cependant repousser tout autour des plants, ce qui va créer une concurrence qui pousse plus vite que les chênes. C’est pourquoi chaque année, des dégagements de plantations seront élaborés : « L’année prochaine et dans deux ans, c’est obligatoire. Après, ce sera espacé tous les deux ans, et ce, pendant 10 ans », déclare Christophe Guedra, « Une fois que les plans font entre 1,50 mètre et 3 mètres, les interventions seront plus espacées ».
L’objectif est de retirer la végétation autour des chênes afin qu’ils puissent avoir la tête au soleil et profiter de la lumière.