Les tirs de destruction prolongés jusqu’au 31 juillet. Les tirs sur des sangliers sont autorisés jusqu’à deux heures après le coucher du soleil. L’objectif est de réduire rapidement les populations de sangliers, notamment sur les zones agricoles.
Un impact économique majeur sur les cultures agricoles
2 967 hectares ont été endommagés par les gibiers, soit près de quatre millions d’euros de pertes pour les agriculteurs meusiens. La Meuse figure parmi les départements les plus touchés de France. Une charge lourde pour les chasseurs locaux.
« L’efficacité des battues classiques ne suffit pas à réduire localement les populations de sangliers », souligne le cabinet du préfet de la Meuse dans un communiqué.
Les prélèvements en période de battue ne permettent pas de rééquilibrer les populations. 85 % des dégâts ont lieu entre mars et octobre, or seuls 2 % des sangliers sont prélevés sur cette même période, soit 200 à 300 individus.
La chasse d’été à l’affût, qui est une méthode de chasse statique, était jusqu’ici peu pratiquée en Meuse. Elle doit maintenant « se développer pour permettre des prélèvements au moment où le coût des dégâts sur les cultures augmente le plus », affirme le cabinet du préfet de la Meuse dans son communiqué.
Une mesure favorable aux petites associations de chasse agréées (ACCA)
Cette mesure de destruction permet de réduire le coût de la chasse, notamment pour les petites associations communales de chasse agréées (ACCA) avec une démarche durable. 95 % d’entre elles ont un territoire de plaine et peuvent pratiquer le tir d’été du brocard et le tir de destruction du sanglier sur les terres agricoles.
Pour rappel, la préparation de la chasse traditionnelle au sanglier reprend dès le 1ᵉʳ août, avec la saison de battue à partir du 15 août. L’objectif est de maximiser les prélèvements afin d’obtenir une régulation durable.
Une révision du Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC)
Le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC) actuel est arrivé à terme le 29 mai. Cependant, un arrêté de prorogation permettra d’encadrer la chasse jusqu’au 29 novembre. Les premiers échanges concernant les évolutions à prévoir dans le cadre du nouveau schéma pour le département de la Meuse ont démarré en mi-mars avec une volonté d’assouplissement du plan de chasse cervidés et d’ajustements de l’agrainage, qui consiste à nourrir des animaux sauvages, dans leur environnement naturel.
