À seulement 23 ans, Alizée Vanden-Blecken s’est imposée comme une référence montante du jet-ski français. Originaire de la Marne, elle vient de décrocher le titre de championne de France en Run GP4, un accomplissement inattendu pour celle qui ne rêvait au départ que d’un podium.
Un sport de vitesse et de précision
La discipline d’Alizée, le Run GP4, consiste à piloter un jet-ski Spark préparé, une machine alliant légèreté et performance pouvant atteindre 90 km/h. « C’est la plus petite catégorie, mais le moteur est boosté, on met des pièces compétition dessus », précise la jeune pilote.
Son succès repose sur la régularité et la stratégie : « Je ne m’attendais pas à être championne. Avec mon père, notre objectif c’était juste un podium », confie-t-elle, encore étonnée de son ascension fulgurante.
Née d’un loisir familial, cette passion pour la glisse s’est transformée en projet sportif : « Je faisais du jet avec mon père depuis petite, mais il a fallu que je le pousse un peu pour qu’il accepte la compétition », sourit-elle. Et depuis deux ans, elle ne cesse de grimper les échelons.
Le lac du Der, terrain d’entraînement d’exception
Si la mécanique est cruciale, c’est le mental qui fait la différence. « J’ai compris que pour doubler dans les virages serrés, il faut du sang-froid », explique-t-elle.
Lors du championnat d’Europe, où elle a fini 6e, elle a été marquée par une collision en première manche, source d’appréhension pour la suite. Mais Alizée veut aller plus loin : « Il y a beaucoup à travailler pour se battre plus haut dans le classement européen ».
Son terrain de jeu ? Le lac du Der, un lieu idéal pour l’entraînement : « On peut avoir un plan d’eau calme ou agité selon le vent. C’est parfait pour se préparer à toutes les conditions », assure-t-elle. Selon Jacky Étienne, président du Motonautisme Club du Der, le site est même copié par les championnats du monde tant il est apprécié. « On a une zone dédiée au jet-ski, ce qui n’est pas le cas partout », souligne-t-il.
Une seule fille… pour le moment
Actuellement, Alizée est la seule femme du club à concourir, ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner « qu’avec des garçons ». Une situation qu’elle espère voir évoluer : « J’aimerais que d’autres filles nous rejoignent. On peut aller loin ».
Si la saison française a été couronnée de succès, les objectifs d’Alizée sont désormais européens. Avec plus de préparation mentale et physique, et toujours épaulée par son père pour la technique, elle vise une place sur le podium continental.
