51 attaques de loups depuis le début de l’année dans le département. Dans un communiqué publié ce mercredi 4 juin, Régine Pam, préfète de la Haute-Marne a souhaité « rétablir les faits » concernant le dépôt d’une plainte de l’observatoire du loup avec l’Alliance avec les loups la concernant.
Cette plainte a été déposée, le dimanche 1er juin, à la suite de la prise de l’arrêté préfectoral du 27 mai autorisant des tirs de défense simple en vue de la protection des troupeaux contre la prédation du loup.
Dans son communiqué, la préfecture explique qu’elle avait donné suite à huit demandes de tirs de défenses déposées par des éleveurs depuis le 17 janvier dans le respect de la réglementation en vigueur.
Une volonté de mettre les choses au clair
La préfecture a tenu à mettre met en avant les actions mises en place par l’Etat. « Toutes ces dispositions : les interventions de chasseurs ou de louvetiers ont contribué à atténuer les attaques sur les élevages protégés.»
La préfète a également tenu à rappeler qu’il « est évidemment loisible aux associations de contester ses dispositions ». Cependant, Régine Pam se réserve le droit de d’engager « toute action en justice pour propos diffamatoires ».
La question des loups dans le secteur reste un sujet majeur. Il y a eu 203 animaux touchés dans le secteur du Bassigny depuis le début de l’année.
L’observatoire du loup souhaite l’ouverture d’une enquête
Dans un communiqué publié quelques jours avant le dépôt de leur plainte, les associations ont expliqué leur point de vue. L’Observatoire du loup demande l’ouverture d’une enquête approfondie, l’audition des services de la préfecture, de la DDT et de l’OFB, ainsi que le contrôle strict de la conformité des opérations de tir prévues.
L’observatoire du loup dénonce également un contournement illégal des obligations réglementaires en vigueur dont celles prévues par le Code de l’environnement articles L.411-1, l’arrêté ministériel du 30 décembre 2022 relatif aux aides et à la protection contre la prédation, le plan national d’Action loup qui conditionne strictement toute autorisation de tir comme moyen de protection.
Ils avancent que l’arrêté préfectoral autorise des tirs malgré une situation « non conforme aux exigences légales de protection préalable, et sans justification suffisante sur l’état de conservation favorable de l’espèce ».