Saint-Dizier : les agriculteurs investissent la RN4 et le centre-ville pour une opération escargot

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Trafic ralenti et tracteurs en ville : la Coordination rurale 52 a mené une opération escargot ce jeudi après-midi à Saint-Dizier. Le syndicat réclame des mesures d'urgence face à l'épidémie bovine qui menace les élevages.

Colère agricole

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Trafic ralenti et tracteurs en ville : la Coordination rurale 52 a mené une opération escargot ce jeudi après-midi à Saint-Dizier. Le syndicat réclame des mesures d'urgence face à l'épidémie bovine qui menace les élevages.

Les automobilistes ont dû prendre leur mal en patience. À l’appel de la Coordination rurale de Haute-Marne (CR52), les agriculteurs ont mené une opération escargot sur la Nationale 4, avant de traverser la zone du Chêne Saint-Amand et de rejoindre le centre-ville.  Le cortège, composé d’une cinquantaine de tracteurs et d’une centaine de manifestants, s’est donné rendez-vous au rond-point des Nations.

L’abattage systématique contesté

L’action, qui s’est voulue « propre et sans pollution » conformément aux annonces du porte-parole Romain Pasquier, a engendré des perturbations sur les axes principaux, encadrées par les forces de l’ordre.

Au-delà de la grogne contre le traité du Mercosur, c’est la gestion sanitaire de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui a motivé cette mobilisation. Le syndicat dénonce le protocole actuel de l’État imposant l’abattage total du troupeau dès le premier cas détecté. Les manifestants ont plaidé cet après-midi pour une approche ciblée, demandant d’« abattre seulement les animaux contaminés » afin d’éviter une hécatombe dans les cheptels haut-marnais.

Un premier rassemblement avait eu lieu à Chaumont, jeudi dernier. L’inquiétude se cristallise autour de l’échéance du printemps et du retour des insectes vecteurs. Pour la Coordination rurale, l’État doit généraliser la vaccination sans attendre l’été.

Des contrôles renforcés sur les routes

Face au risque sanitaire, les services de l’État tentent de se mobiliser. Régine Pam, préfète de la Haute-Marne, a réuni récemment la Chambre d’Agriculture et le Groupement de Défense Sanitaire (GDS) pour coordonner la stratégie de biosécurité.

Sur le terrain, la vigilance s’est accrue. Dès ce dimanche 14 décembre, Guillaume Thirard, secrétaire général de la préfecture, a supervisé une opération de contrôle de transports de bovins, menée conjointement par la Gendarmerie et la DDETSPP (services vétérinaires). L’objectif est triple :

  • Vérifier la provenance des animaux ;
  • Contrôler la conformité des documents sanitaires ;
  • Sensibiliser les transporteurs à la traçabilité.

La préfecture a prévenu que ces contrôles seront réalisés tous les jours sur le réseau routier départemental. Pour l’autorité préfectorale, « seul le strict respect des règles en vigueur permettra de protéger tout le cheptel bovin haut-marnais ».

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Clémentine Coppola

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