« On est peut-être des élèves sans avenir ». Des mots forts, prononcés par Gabin Michel, élève en première année de conduite et gestion d’une entreprise agricole au lycée agricole Edgard-Pisani de Chamarandes-Choignes à Chaumont et partagés par ses camarades.
Ils étaient près de 70, accompagnés d’une dizaine de personnes extérieures venues les soutenir, à s’être mobilisés ce vendredi 19 décembre.
Leur but ? Énoncer leurs inquiétudes au sujet de la présence du loup en Haute-Marne, l’accord du Mercosur, ou encore de l’abattage total des bovins à cause de la dermatose nodulaire contagieuse. « Nous voulons soutenir ceux dans le besoin », déclare Gabin Michel.
Un souhait ? Se faire entendre
La manifestation a commencé dès 7 heures du matin où un petit groupe s’est réuni devant le magasin Leclerc. Accompagnés de tracteurs et armés de pancartes, ils traversent la ville chaumontaise avant de s’arrêter devant leur établissement où ils y restent un long moment. « France veux-tu encore de tes paysans »; « Jeune on en rêve, plus vieux on en crève » ou encore «Non à l’abattage », sont les messages qui se lisent sur leurs divers panneaux.
À travers cette action, un souhait : celui de faire entendre «la voix de la jeunesse agricole ». Notamment face à la dermatose nodulaire contagieuse qui angoisse : « Les inquiétudes sont là », commence Gabin Michel, « J’ai peur aussi pour mon patron qui a un élevage et à qui on a dit que s’il y avait des contaminations il risquait de le perdre ».
On montre qu’en tant qu’élèves, on se pose des questions, car on ne sait pas si le jour où l’on va reprendre une ferme, elle ne va pas se faire abattre à cause de la maladie », exprime l’élève du lycée agricole.
À partir de 15 h 30, le cortège s’est déplacé pour une opération escargot dans les rues de la ville, et ce, jusqu’à 17 heures. Pour eux, cette opération est dans un sens positive : « On s’est quand même fait entendre, on sait pas ce que ça va donner, on verra bien », conclut Gabin Michel.





